Transport routier : une conjoncture tendue au premier trimestre 2025 

Le secteur du transport routier de marchandises (TRM) traverse une période complexe en ce début d’année 2025. Après un quatrième trimestre 2024 déjà morose, les entreprises font face à une conjoncture difficile, marquée par une baisse de l’activité, une pression économique accrue et de nouveaux défis réglementaires.

Heludis, transporteur à Rennes et au Mans, vous propose un tour d’horizon de la situation.

Une activité en recul et des chefs d’entreprise inquiets

Malheureusement, la tendance à la baisse de l’activité post COVID, amorcée depuis mi-2022, se confirme. Selon la FNTR, près d’un chef d’entreprise sur deux a constaté une diminution de l’activité au quatrième trimestre 2024. Pire encore : les perspectives ne s’améliorent pas pour le début 2025. Le moral des dirigeants est également en berne, avec 63 % d’entre eux exprimant leur insatisfaction face à la situation actuelle du secteur, toujours d’après la FNTR.

Coûts d’exploitation en hausse : une pression économique intenable

L’un des principaux freins au redémarrage de l’activité réside dans l’augmentation des coûts. En 2024, les dépenses d’exploitation ont grimpé de 5,5 %, tirées notamment par :

• Une hausse des salaires de +7,5 %
• Une augmentation des coûts matériels de +3,5 %
• Une inflation des péages de +3 %

Or, les tarifs de transport peinent à suivre cette dynamique, réduisant de manière significative les marges des transporteurs.

Moins d’investissements et des difficultés de recrutement persistantes

Face à cette pression économique, les entreprises freinent leurs investissements. Le renouvellement des flottes est largement limité au strict nécessaire, sans engagement vers des véhicules plus performants ou verts.

Par ailleurs, si les difficultés de recrutement se sont légèrement atténuées, elles restent importantes : 48,8 % des entreprises déclarent ne pas trouver facilement les profils recherchés, notamment pour les postes de conducteurs.

Des réglementations toujours plus exigeantes

Le cadre réglementaire évolue rapidement, poussant les transporteurs à s’adapter. Depuis le 1er janvier 2025, de nouvelles normes européennes imposent des objectifs stricts de réduction des émissions de CO₂ pour les poids lourds. Ces nouvelles contraintes, assorties de pénalités financières importantes (jusqu’à 4 250 € par gramme de CO₂ émis au-delà des seuils), complexifient encore les décisions d’investissement.

Dans le même temps, la généralisation des Zones à Faibles Émissions (ZFE) dans les grandes agglomérations interdit l’accès aux véhicules les plus polluants, poussant les transporteurs vers des flottes moins émettrices, souvent plus coûteuses.

Et après ? Des signes de reprise en demi-teinte

Malgré ce contexte tendu, des signes positifs émergent pour la suite de l’année. Selon les prévisions, le marché européen du TRM pourrait enregistrer une croissance de 2 % en 2025, portée par une reprise progressive des échanges transfrontaliers. Ce rebond reste cependant fragile et dépendra fortement de la stabilité économique globale et de la capacité des entreprises à s’adapter aux contraintes réglementaires.

Pour conclure, le premier trimestre 2025 s’inscrit dans la continuité d’une année 2024 difficile pour le transport routier. Baisse de l’activité, explosion des coûts, incertitudes réglementaires : les défis sont nombreux. Pour les surmonter, les transporteurs devront faire preuve de résilience, d’innovation et de vision stratégique. Le défi environnemental demandé par le gouvernement sera-t-il possible dans ces conditions ? Heludis, votre transporteur à Rennes et au Mans, attend votre avis.

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