Des agriculteurs polonais en colère

Les agriculteurs polonais dénoncent la concurrence déloyale des céréales ukrainiennes face aux leurs. Il y a quelques jours, ils ont donc déversé des céréales ukrainiennes sur des rails suite à l’ouverture de 2 wagons.

La première fois que cela a eu lieu, le ministre de l’agriculture polonais avait dû présenter ses excuses mettant en avant un « acte de désespoir ».

Pourtant cela n’a pas suffit puisque les polonais, le 20 février derniers, ont bloqués une centaine de routes et notamment les passages frontaliers pour réclamer une révision des règles européennes sur l’importation des céréales, puisque pour eux, les prix proposés par l’Ukraine à l’exportation sont « incontrôlés » et très bas. Un agriculteur a expliqué que le blé se vendait la moitié du prix cette année, par rapport à l’an dernier.

Le premier ministre de l’Agriculture Ukrainien se défend

« Entraver le commerce de l’Ukraine avec d’autres pays du monde est inacceptable » et rajoute que cela « va à l’encontre des objectifs communs ukraino-polonais ».

En effet, l’invasion Russe complique les choses et lui impose déjà un blocus maritime en mer Noire. Il rajoute même que les agriculteurs, depuis 2 ans, doivent ramasser les céréales en gilet pare-balle. Le président quant à lui, condamne les blocus à la frontière polonaise par les transporteurs routiers qui pour lui témoigne de « l’érosion de la solidarité ».

La concurrence déloyale à l’échelle européenne

Nous avions déjà évoqué ce sujet il y a quelques temps, d’un point de vue purement transport routier, mais la concurrence déloyale perdure sur le territoire européen et aujourd’hui ce sont les producteurs céréaliers qui en pâtissent. Depuis le début du mois de février, ce sont les espagnols qui manifestent leur colère et notamment pour la concurrence jugée déloyale de quelques pays extérieurs à l’UE.

En effet, ces agriculteurs réclament la répercussion des coûts de production sur le prix final pour arrêter de vendre à perte mais souhaitent également un « contrôle des importations » et d’ailleurs, ces produits importés doivent « être soumis aux mêmes contraintes que celles qui sont imposées aux agriculteurs espagnols ».

Nous suivrons de près l’évolution de ces dénonciations.

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